Le Fer

A quoi sert le fer dans l’organisme ?

Le fer est un constituant de l’hémoglobine. Cette protéine est présente dans les globules rouges du sang et permet de transporter l’oxygène des poumons vers les autres organes.

De plus, il entre aussi dans la structure de la myoglobine. Cette protéine est responsable du stockage de l’oxygène dans les muscles, leur permettant d’être oxygénés durant une activité physique prolongée.

Cependant, le fer est aussi nécessaire pour beaucoup d’autres fonctions :

  • Il est nécessaire à la fabrication et à la conversion des hormones thyroïdiennes
  • Il est nécessaire à la création de la dopamine, noradrénaline, adrénaline et sérotonine
  • Il est indispensable pour la perte de poids
  • Il contribue au fonctionnement normal du système immunitaire
  • Il joue un rôle important au niveau cérébral (concentration, mémoire…)

 

Les types de fer :

Il existe 2 types de fer différents qui se distinguent par leur mode d’assimilation :

Le fer Héminique : Il se trouve dans la viande et a un taux d’absorption avoisinant les 25%. Il passe par les canaux des acides aminés dans l’intestin.

Le fer non héminique : il se trouve dans les légumes et a un taux d’absorption au mieux de 5%. Il passe par les canaux des micronutriments.

 

Quelles sont les causes du déficit ?

Le déficit en fer est plutôt fréquent dans la population. Les causes sont variées.

Pour les deux sexes :

  • L’exercice physique, en particulier les sports d’endurance, peut être responsable d’une carence en fer
  • Les végétariens et les végétaliens sont régulièrement déficitaires en fer.

Chez les femmes :

  • On peut se douter qu’il y aura un déficit en fer chez les femmes en cas de règles abondantes.
  • De même, les besoins sont majorés pendant la grossesse. S’ils ne sont pas satisfaits, le bébé ponctionnera une partie des réserves en fer de la maman, qui finira probablement déficitaire.

 

Détecter le déficit :

Cela se voit sur une prise de sang, avec la ferritine. Encore faut-il que la CRP ultra-sensible (CRPus) ait été testée avec.

En effet, la ferritine est aussi une protéine de l’inflammation, donc elle monte lors d’une inflammation. De même pour la CRP us.

Ainsi, si la CRPus est élevée, la ferritine le sera forcément aussi, donc on sait automatiquement qu’il y a une surestimation des réserves en fer dans ce cas-là.

Une bonne ferritine se situe aux alentours des 100 ng/ml accompagnée d’une CRPus inférieure à 1 mg/l.

On peut aussi supposer un déficit en fer grâce aux symptômes suivants :

  • Fatigue
  • Essoufflement
  • Ongles cassants
  • Pâleur de la peau
  • Problème thyroïdien
  • Problème de poids
  • Infections à répétition ou maladie auto immune
  • Fonction cérébrale affaiblie
  • Dépression

Aucun de ces symptômes esseulé ne permet d’affirmer un déficit en fer. Mais plus il y a de symptômes présents, plus on peut suspecter le déficit.

 

Que faire ? 

Dans l’alimentation, les meilleures sources de fer héminique sont le foie, le bœuf et le gibier

Dans l’alimentation, les meilleures sources de fer non héminique sont les algues, les pois chiches et les haricots

Lorsqu’on suspecte un déficit en fer, il vaut mieux éviter le café ou le thé en fin de repas. En effet, ces derniers empêchent l’assimilation du fer non héminique (celui qui provient des légumes). Laissez au minimum 1 h entre la boisson et la fin du repas.

Pour rattraper un déficit en fer, ce n’est pas simple, et c’est long. C’est quasiment impossible par l’alimentation. Cela demanderait de manger trop de produits riches en fer (boudin) ce qui engendrerait d’autres problèmes de santé.

On est donc souvent obligé de passer par des compléments, mais pas n’importe lesquels. Beaucoup de ceux que l’on peut trouver sur le marché contiennent une forme de fer qui n’est quasiment pas assimilable. De plus, nombreux sont ceux qui apporte du fer en trop grande quantité, ce qui engendre une fermeture de la porte par laquelle passe le fer. Donc on n’a rien gagné.

A savoir aussi que le fer est pro oxydant et pro inflammatoire. Donc apporté à haute dose, il peut causer pas mal de soucis, tels que des douleurs, les yeux jaunes, les selles noires.

Ainsi, il faut une complémentation à dose physiologique (pas plus de 14mg par gélule) et contenant un fer bien assimilable. On peut ainsi prendre plusieurs gélules, à répartir dans la journée.

Mais même dans ce cas-là, il faut compter bien 3 mois de complémentation pour voir la ferritine réellement augmenter sur une prise de sang. Cela ne veut pas dire que c’est inefficace les 3 premiers mois.

En effet, le corps capte ce fer et le stocke dans les cellules, et non pas dans le sang. D’abord on renfloue les comptes en déficit avant de laisser de l’argent traîner…

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